Le château est situé à environ 542 m. s.l.m. sur le bord ouest d'une colline, dans la municipalité de Genzano di Lucania, qui domine un vaste paysage vallonné, bordé à l'est par l'Alta Murgia. Construit, probablement sur les vestiges d'une ancienne villa romaine (des fouilles effectuées du côté ouest de la colline ont mis au jour les vestiges d'un établissement et d'une nécropole préromains), il représente, pour les phases de construction qui le caractérisent, un exemple intéressant d'architecture médiévale en Basilicate. Construit au 11ème siècle, la vaste zone vallonnée dominée par le château était à l'origine couverte de vastes zones boisées et à une distance relativement courte de l'axe routier de la Via Appia. Le château est né avec les Normands comme rempart défensif de la zone habitée, dans la phase où l'augmentation démographique et l'expansion urbaine du début du village médiéval ont rendu nécessaire l'extension du mur défensif et la définition du nouveau périmètre fortifié. Déjà dans la première moitié du XIIIe siècle, Monteserico perd sa connotation strictement militaire pour prendre la dimension de "Domus", principalement liée à l'exploitation des ressources agricoles du riche territoire environnant, devenant l'une des pierres angulaires de la structure administrative du Domain Royal de Fréderic II, organisé pour l'élevage de chevaux et la production de céréales. Ce modèle a ensuite été adopté également par les Angevins et, encore renforcé, par les Aragonais.
Malgré que le monde académique affirme que la cause du dépeuplement de la zone habité avec sa disparition totale autour du 1430 soit dû à la déforestation, c'est plus probable que la peste ait été la vraie cause. Le château, désormais un élément isolé au sommet de la colline, subit une restructuration radicale avec le renforcement du mur-rideau et la construction de la contrefort et de la rampe d'accès. Le château de Monteserico appartient, dans les siècles suivants, à plusieurs seigneurs féodaux et à la fin des années 80, la propriété a été acquise par la municipalité de Genzano di Lucania. Le bâtiment a subi une longue et délicate intervention de restauration dans le cadre du plan stratégique territorial de mise en valeur du patrimoine culturel régional, qui prévoit l'achèvement du système du château de Basilicate.
Ceux qui parcourent les routes secondaires des Pouilles et de la Basilicate rencontrent souvent des maisons abandonnées ou des villages fantômes. Il s’agit souvent d’un héritage de la Réforme Foncière qui, dans les années 50, a profondément marqué le territoire des zones rurales dispersées entre les deux régions. Il s’agissait d’un projet grandiose (qui a échoué quelques années plus tard) d’expropriation et de redistribution des latifundia, avec la création de petites propriétés et d’une ferme dans laquelle s’installerait une nouvelle classe de petits propriétaires terriens. Dans certains cas, de véritables villages furent construits, comme ceux de Taccone et Santa Maria d’Irsi (achevés en 1958) que vous voyez sur les photos. Ce sont des endroits qui ont un charme particulier. Ils sont un monument à l’Italie de l’après-guerre, à ses espoirs et à ses échecs, que nous n’avons connus que par les récits de nos parents et de nos grands-parents.
La création de Bourg Taccone remonte aux années 1950. À la suite de la réforme agraire, le village a été fondé à la fois comme centre de services pour les besoins des agriculteurs résidant dans les différentes fermes dispersées dans les environs et afin de créer un véritable établissement rural. Bourg Taccone avait en effet les caractéristiques typiques des établissements agricoles, combinées avec les structures administratives adaptées à un centre résidentiel. Avec l'arrivée des différents concessionnaires de fonds agricoles, le village a été équipé d'une école primaire, d'un bureau de poste, d'une gendarmèrie, d'une clinique et d'une gare. Après une période initiale d'expansion démographique relative, dans les années 60 et 70, Bourg Taccone a commencé à se vider et beaucoup de ses habitants ont quitté leurs maisons assignées pour émigrer ailleurs. À ce jour, peu de familles résident en permanence dans le village.